La vie sous l’occupation
Pendant la 1ère Guerre Mondiale, le nombre de prisonniers de guerre fut considérable. Un peu plus de 6,6 millions de soldats sont faits prisonniers lors du conflit, dont 2.250.000 par l’Allemagne. Tombés aux mains de l’ennemi, les soldats français sont astreints à de lourds travaux, et subissent des conditions de vie difficiles. Il s’agit principalement de soldats, mais également de civils, pris en otage et détenus en Belgique ou envoyés en Allemagne.
En pratique, bon nombre de réquisitions vont rythmer la vie quotidienne de la population civile : avoine et foin nécessaires aux chevaux des troupes allemandes ; laine de mouton ; fils de fer lisses ou barbelés servant de clôtures ; objets en cuivre et étain ; poignées de portes intérieures ; plaques nominatives ; noyers de plus 40cm pour façonner les crosses de fusils ; des chevaux de cultivateurs pour transporter les arbres ; etc.
En 1914, la Belgique importe plus de 75% de denrées alimentaires. L’invasion allemande et le blocus, installé par la « Royal Navy britannique » au printemps 1915, interrompent le commerce. Cela engendre une crise économique et une importante pénurie alimentaire. Pour faire face à cette urgence alimentaire, le Bourgmestre de Bruxelles Adolphe Max, l’industriel Ernest Solvay et l’homme d’affaires Emile Francqui fondent le 1er « Comité National de Secours et d’Alimentation » qui s’étend rapidement à toute la Belgique. En parallèle, la « Commission for Relief in Belgium » est chargée du ravitaillement en Belgique et dans le nord de la France. Cette organisation internationale à prédominance américaine est dirigée par 3 ambassadeurs de pays neutres : les USA, l’Espagne et les Pays-Bas. Diverses formes d’aides apparaissent comme des arrivées de vêtements, pains, chaussures, viandes, pétrole, etc.