Sur les traces du soldat-prêtre Cyprien Brèthes
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Disponible sur Google Play et Apple StorePOINT DE DEPART : Office du Tourisme, Grand-Place 10, 6500 Beaumont
NOMBRE DE KILOMETRES : 7 km 174
Départ de la place de Beaumont qui verra défiler le 24ème Régiment d’Infanterie de Paris le 18 août 1914. L’église Saint Martin de Thirimont remémore le passage du soldat-prêtre Cyprien Brèthes de Castets situé dans les Landes qui unit ses prières à celles du Capitaine Menditte. Cyprien Brèthes sera tué lors de la bataille de Lobbes le 23 août 1914.
A côté, le « Petit Soldat » , Monument aux Morts, sculpture d’art naïf évoquant l’humilité du simple soldat créée en 1920.
Beaumont Grand Place – Passage obligé vers l’ennemi
Beaumont, ville médiévale renommée, a toujours été sur la route de France. Que ce soit par Coulsore vers la place-forte de Maubeuge, par Erquelinnes et Jeumont ou par la principauté de Chimay, toutes les routes passent par cette plaque tournante. L’armée française ne sait faire autrement pour gagner les rives de la Sambre.
Sur cette place, le 18 août 1914, la 11e Brigade d’Infanterie du 3e Corps d’Armée de la 5e Armée commandée par le général Lanrezac, défile fièrement sous les yeux d’une population belge qui ne cède en rien à la panique. C’est la première fois que la Belgique est en guerre depuis 1830. Les 24e et 28e Régiments d’Infanterie (RI) aiment à montrer leur bonne contenance. Sur la photo ci-jointe, le 24e RI défile devant son colonel, à cheval, sous les yeux de leurs frères d’armes qui leur rendent les honneurs.
Le 18e Corps d’Armée, commandé par le général de Mas-Latrie, passera également par cette ville et les villages environnants pour rejoindre Lobbes où aura lieu le combat d’Heuleu le 23 août 1914.
Eglise de Thirimont
Vous êtes à moins d’un kilomètre de la frontière française et de Reugnies, par où certains bataillons français sont passés en août 1914. Le capitaine de Menditte de la 3e Compagnie du1er bataillon du 144e RI (venant de Bordeaux) fait prendre le pas de course à ses hommes pour franchir la frontière. Peu après, voyant les visages interrogatifs, il leur dit « vous avez fait cela en hommage à ceux qui ne repasseront jamais cette frontière » !
Dans ses carnets de guerre, le capitaine fait mention que lorsque sa compagnie prend le bivouac pour la nuit, seul, il se dirige vers l’église de Thirimont. A l’intérieur, il y observe un soldat-prêtre, redevenu pour quelques moments un prêtre-soldat. La prière unit ces deux hommes avant la journée fatidique de Lobbes, le 23 août 1914, où sera tué Cyprien Brèthes, de Castets dans les Landes, soldat-prêtre au 144e RI, peut-être ce même homme que de Menditte à côtoyé quelques instants… Ce prêtre, qui est aussi sergent, blessé à Lobbes- Heuleu, malgré les soins reçus à l’ambulance de la Croix-Rouge de Fontaine-l’Évêque, il décède le 4 septembre 1914. Aujourd’hui sa dépouille repose au cimetière d’Heuleu, non loin de l’endroit où il fut mortellement blessé.
La vallée de la Hantes (ou Hante)
En ce mois d’août 1914, cette vallée est entièrement occupée par les campements des régiments de cavalerie française ainsi que par l’artillerie chargée de l’appui général. A cette époque des prémices de l’automobile, le cheval reste la principale force de traction des voitures, ambulances, forges de campagne, chariots de ravitaillement, bagages des troupes, chariots et caissons de munitions. Il en faut des centaines pour bouger l’ensemble des véhicules. Les prés et le fourrage priment en qualité et la riche vallée fournit une eau abondante et propre. A cette époque, les moulins à eau sont toujours en service et seront bien utiles pour le pain des soldats.
Sur la photo ci-dessous, vous pouvez voir le bivouac de l’artillerie du 18e Corps d’Armée dans la vallée de la Hantes. Cette vue est prise de la terrasse du château de Caraman (école Paridaens aujourd’hui).
Agrandie, ce détail montre la chapelle Saint-Julien l’Hospitalier (XVIe/XVIIIe siècles) en l’état actuel.
Leval-Chaudeville : Château Jacquet
Le premier « As » belge de la Grande Guerre
Fernand Jacquet est né le 2 novembre 1888 à Petite-Chapelle dans le Namurois. Pilote d’avion en 1913, il est attaché à la Compagnie des Aviateurs. Dès la déclaration de guerre, il participe aux opérations aériennes et remporte la première victoire le 17 avril 1915. Il est cité plusieurs fois à l’Ordre du Jour de l’Armée pour sa bravoure. Durant la guerre, prenant la tête du Groupe de Chasse, il est crédité de sept victoires homologuées et de plusieurs probables. Il est également cité à l’Ordre du Jour de l’Armée française le 5 août 1916. A la fin du conflit, le 11 novembre 1918, le commandant Jacquet a été engagé dans 126 combats aériens et a fait 344 sorties sur divers types d’appareils dont les célèbres Maurice Farman, Henry Farman, Sopwith 1 ½ Strutter, GN-2. Son Groupe de Chasse sera reconnu pour 119 victoires dont 75 avions et 44 ballons.
Miné par la maladie, il se retire dans le « château Jacquet » à Leval-Chaudeville où il s’éteint en octobre 1947. Il est inhumé dans le cimetière local.
Venue
Grand Place - 6500 Beaumont
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