Marchienne-au-Pont, l’industrie pendant le conflit
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Disponible sur Google Play et Apple StoreDéportation des Belges en Allemagne.
L’invasion allemande de la Belgique a commencé le 4 août 1914. Les villes belges, Liège, Dinant, Namur, tombent, l’une après l’autre. Charleroi, incendié et pillée, est prise le 23 août, avec des pertes humaines importantes. Commence alors la vie sous l’occupation.
1916. Pour l’Allemagne, la guerre s’enlise à l’Est comme à l’Ouest. Elle a besoin de main-d’œuvre pour son industrie militaire. Or, dans les territoires occupés, des milliers de travailleurs sont sans emploi à cause de la guerre et des destructions. La solution est donc de les forcer au travail sous la tutelle allemande.
Le 3 octobre 1916, les Allemands instituent, en Belgique occupée, le régime de travail forcé, avec déportation, pour toute personne inoccupée. Ils exigent des administrations communales de leur communiquer les listes des chômeurs, mais après le refus quasi-unanime des communes, les Allemands ordonnent la convocation de tous les jeunes gens, chômeurs ou non, de plus de 17 ans. Dans la région de Charleroi, ceux-ci sont obligés de se présenter aux Usines Germain, en face de la gare de Marchienne-au-Pont. Des milliers de jeunes Belges sont ainsi envoyés en Allemagne, dans les Gefangenenlager, réservés aux prisonniers civils. Détenus dans des conditions inhumaines, affamés, plusieurs centaines d’entre eux n’en reviendront pas vivants.
Le démantèlement des industries.
A partir de 1917, en Belgique, l’occupant allemand livre des usines entières à la démolition. Il ne s’agit plus seulement d’enlever des stocks de matières premières, une partie de l’outillage ou de la main-d’œuvre : les usines sont détruites de fond en comble, exception faite de quelques parties intéressant l’armée du Reich comme les ACEC à Marcinelle. C’est le triste sort des meilleurs outils de production de la sidérurgie belge et principalement de ses deux plus beaux fleurons : Cockerill à Seraing et les Forges de la Providence.
A Marchienne-au-Pont, la plus grande des installations est démontée ou transformée en mitrailles. Les cinq hauts fourneaux, l’aciérie, ainsi que tout le matériel de la fonderie sont détruits. Les laminoirs et toutes les parties mécaniques des fours à coke sont emportés. Seul le laminoir à petits trains et la tréfilerie, réquisitionnés par les Allemands, sont presque intacts.
Durant le congrès de Versailles, en juin 1919, le roi Albert 1er accompagne le président des États-Unis Woodrow Wilson ici même pour qu’il se rende compte de l’ampleur des destructions : « L’Allemagne paiera… » !
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